Le livre commence par un éloge de la vitesse : pointes à 55 km/h, mais si ça suffit à bouleverser tout le rapport à l'espace, aux villes, à l'indépendance ? Et quand bien même on vous jette des pierres dans les vitres, ou qu'une fois de plus le différentiel vous contraint à s'arrêter dans un garage de hasard. Mirbeau s'amuse, parce qu'il a compris ce que la voiture allait révolutionner. C'est ce qui donne aussi la griserie à son texte. Lui, il rendra visite au doux Rodenbach, à Maeterlinck, ira chercher Van Gogh en son village natal, parlera politique à Düsseldorf ou voyages à Rotterdam.
Et qu'elle était belle, la 628-E des Charron-Girardot-Voigt, en 1905, sur les routes de France et d'Europe...
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