Quand tous les anciens attachements vacillent et s’écroulent, quand les liens cèdent, quand le dehors est devenu peine perdue, ne reste plus qu’à s’éprouver de cette autre peine, toute intérieure, qui ne dépend que de soi, ne fait jamais défaut. Écrire est cette fatigue.
C’est ce que j’aurai appris au Népal, moins en voyageant qu’en écrivant. Mais il fallait pour cela l’espace mental du voyage : la marche, les fatigues là-bas du corps, la maladie, les rages, les aperçus de l’extrême dénuement, la beauté aussi des visages, la majesté des montagnes. Et le sentiment parfois, libérateur, d’avoir disparu, d’être mort à ce qu’on a quitté.
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