« Ces pages sont aux errants — aux cailloux — aux poussières et à l’humus. Elles sont à la pourriture ligneuse, aux lichens, lichens — aux rongeurs. Ces pages sont aux noms des bois — à ceux des forêts tout autant qu’aux innommés. Ces pages sont aux bruyères — aux fougères — aux tourbes et aux lombrics. Elles sont aux terriers. Elles sont à l’irrégularité. À l’imprévu. Au perpétuel. À l’enfoui — au très très enfoui. »
Et je m’obstine, m’acharne, ahane — continue. Voici un rassemblement. C’est trempé, truffé, couturé, de recopillages — travail à façon de reconnaître quelques dettes et les « grands alliés substantiels ». J’ai cherché les traces, les poussières, les surgissements et les refuges. Mais la poésie hein. Elle sait, elle. C’était du gros de matière laissée à lentement macérer, parfois brassée — à manière de fabrication de terre — quoi fut ensuite distillé à l’issue de plus d’une année d’attente — et donc, cher lecteur, courage, vivons, répétons, portons nos amis dans la nuit, dans la brume.
Sébastien Ménard
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