C'est une illusion, rien de cela n'existe, rien de ces lieux, ces gens, ces histoires n'est réel dans le fond, c'est un château de cartes qu'on a trouvé sur le bord d'une route...
Au prétexte d'un trajet en voiture pour retrouver le village familial, Daniel Bourrion réécrit la rêverie qui l'anime à mesure qu'elle se présente à lui : le long de la vitre, comme un décor en formation, en mouvement. Le roman des souvenirs se met alors en marche. Terrains, territoires, frontières et personnages qui le peuplent se proposent de réinventer, par l'écriture, toute une géographie littéraire et poétique. La matière du passé, des morts qui l'ont peuplé, des gestes qui le prolongent encore, prennent la forme d'une lente mélancolie dévoilant à chaque page des trésors de prose poétique. Les lieux dont on garde mémoire, lit-on, sont des îles posées sur la grande mare du temps, ce sont des nénuphars... Claude Simon n'est pas loin. Les feux-follets non plus.
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