Dans la démarche de David Christoffel, l’écriture et la voix sont indissociables : l’écriture garde d’ailleurs les signes de la partition. Elle ne s’éloigne pas du contemporain, de ce qui nous entoure au plus près. C’est la partition, les ruptures de l’intonation, les ellipses de la syntaxe qui vont happer les différents registres de la parole, celle que nous employons tous les jours, celle que nous hissons devant nous au moment d’écrire. Les nappes alors se superposent, s’entrechoquent, la rhétorique se disloque et c’est cette relation de toujours des mots aux choses, de l’écriture au monde, qui surgit devant nous, avec cette attention digne des lettristes, souvent une vraie joie déclamatoire, et la convocation de tous les anciens rites de déclamation – voir le Récital pour Hyppolite Rougon ou les Poèmes pour mégaphone.
François Bon
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