Carnet de bord 2021, semaine 10 14 mars 2021 – Publié dans : Carnet de bord – Mots-clés : , , , ,

publie.net, le feuilleton (que le monde du livre nous envie) à retrouver chaque semaine, par GV.

lundi

Reprise du marathon excel des droits d'auteur 2020 : manifestement, l'éditeur montre l'exemple et mouille le maillot des ventes pharaoniques :

Quelle est la différence entre travailler sur des tableurs et sur des textes ?Avec les tableurs, je suis en split screen horizontal (un tableau en haut, un tableau en bas, passer et faire passer des chiffres de l'un à l'autre) ; avec un manuscrit, je suis en split screen vertical (texte à gauche, notes à droite).

 

mardi

Journée de visios (deux). Avec les étudiants de Philippe Éthuin d'abord ; pour l'Assemblée Générale Exceptionnelle de l'Autre livre ensuite. Questions, réponses, têtes flottantes dématérialisées sur Zoom. Chiffres et budgets prévisionnels. Nous représentons un nano des affaires d'Amazon. Paroles parasites et/ou bruits venus d'écrans pensant avoir coupé micro (alors que non). Le matin j'évoquais avec les étudiants le temps long de l'édition qui veut qu'il y a souvent rupture avec l'énergie du flux (de l'écriture), qu'il y a souvent hiatus, parfois important, entre la création en train de se faire et l'actualité, pourtant, puisque c'est le mot qu'on utilise, de sa parution. De sorte qu'un livre actuel est en réalité, pour celui ou celle qui l'a écrit, déjà inactuel. Même chose dans l'acte de publication d'ailleurs. Par exemple : je dis que je travaille sur un livre à paraître au deuxième semestre 2022, ce qui est un peu éloigné de notre présent d'aujourd'hui. Ce que je ne dis pas en revanche, c'est que ce livre (il est trop tôt pour en parler plus en détails) est très aquatique, et que dans mes retours à l'auteur je me retrouve à faire bien souvent des emprunts d'eau, du style : ça flotte ou on se laisse porter par le flux, voire même c'est dilué. Ce que ça veut dire ? Contagion ? Porosité ? Ou rien du tout.

mercredi

Lags, retards ou temps de latence dans l'envoi (et sans doute j'imagine la réception) des emails. Sont-ils en train de brûler dans les serveurs d'OVH victimes d'un incendie spectaculaire dans l'est ? Possible. En fait non. Mais enfin ce ne sont que des mots, et-delà des données. Et au-delà ? C'est tout de même un problème, même si en réalité seuls les mails que je m'envoie à moi (la plupart du temps pour vérifier que je les reçois bien, or non) n'arrivent pas. Ce qui induit une forme de paranoïa de la non-livraison des messages, m'incitant parfois à doubler mes messages d'autres messages, parfois sur d'autres plateformes, pour m'assurer que lesdits messages ont bien été reçus (as-tu eu mon message ?). Mais ça pourrait être pire : nous évitons (de très peu) l'envoi du lapsus (nécessairement révélateur) bien à bout pour bien à vous.

 

jeudi

Excel me soûle. Ce carnet en fait les frais. De bonnes nouvelles néanmoins : cet article de Claro explorant les formes vives et la poésie de Jusqu'à très loin. Cette vidéo de Corentin Lahouste analysant les déplacements en présence dans Kalces, explorant l'espace de création hors du livre. Et cet avis favorable de la région pour une aide accordée à Lent séisme à paraître bientôt. Roxane justement en retravaille la couverture, l'épreuve ne nous ayant pas pleinement convaincus. De même que celle de La porte de la chapelle pour sa V2. Tout avance.

 

vendredi

Cet article de Télérama reprenant les conclusions du baromètre sur les relations auteurs/éditeurs réalisé par la Scam et la SGDL : près d’un tiers (31 %) des auteurs interrogés juge la relation avec leur éditeur « non satisfaisante, voire conflictuelle ». Difficile de faire semblant d'être surpris. Dans cette semaine consacrée (entre autre, mais enfin principalement) aux droits d'auteur 2020, il faut sans doute préciser que, bien que constituant une tâche particulièrement chronophage et rébarbative, vouloir nous soustraire aux relevés de droits serait non seulement illégal (un détail) mais aussi un contre-sens dans notre action. Un relevé de droits par an, quels que soient par ailleurs les montants en jeu et la situation des livres concernés, c'est littéralement la moindre des choses. Ce qui est drôle dans cet article (ou pas), c'est que la mise en page donne l'impression, à première vue, d'indiquer un taux de droits d'auteur moyen de -8,2% (mais non, c'est juste un tiret dans le chapeau) :