Lettre d'info rentrée 2020 3 septembre 2020 – Publié dans : La lettre d'info – Mots-clés : , , , , , ,

Chères toutes et tous,

Ce que l'on appelle communément la rentrée littéraire a beau avoir l'apparence d'un 100m (la plus grande part de l'activité éditoriale de l'année concentrée sur à peine plus d'un mois, et quelques semaines de durée de vie estimée pour une grande partie de ces livres en librairie) c'est en réalité l'aboutissement d'un marathon ayant eu lieu dans l'ombre, voire d'une longue course de relais. Sans même parler de l'odyssée de l'écriture d'un livre, que porte chaque auteur·e en lui, sa vie éditoriale s'étend sur d'autres profondeurs.

Si l'on prend l'exemple des deux romans que nous avons le bonheur de vous proposer cette année pour la rentrée (Les présents, d'Antonin Crenn qui paraît aujourd'hui et Sœur(s) de Philippe Aigrain à venir le 23 septembre) il faut se projeter sur plus d'un an. La première version de Sœur(s) que nous avons lue date du printemps 2019 ; quant aux Présents, c'était en juin de cette même année. Dans les deux cas, s'en est suivie une série d'allers-retours sur le texte, de réécritures, de rencontres, de discussions, d'échanges, avant l'épisode des corrections et des corrections d'épreuves, de confection de la maquette et de la couverture, d'écriture de sa quatrième et autres ajustements de dernière minute. On ajoute à cela, pour la première fois en ce qui nous concerne, des échanges constants et réunions avec Hachette pour tenter un pas de côté en dehors de l'impression à la demande et lancer une impression traditionnelle avec deux tirages à 500 exemplaires. Suite à quoi les envois du livre à la presse ont pris le relai, les envois de catalogues aux libraires également, ainsi que les démarches effectuées par notre chargée des relations libraires Julie Cénac qui a pu appeler, conseiller, épauler les libraires, puis tourner physiquement auprès d'eux pour promouvoir ces livres. Bref, toute une épaisseur qui ne se voit pas nécessairement lorsque l'on feuillette un livre, mais qui est là néanmoins (et dont nous rendons compte chaque semaine dans notre sémillant carnet de bord). Et voilà où nous en sommes à présent, à l'orée du jour J, moment où il est permis de mesurer l'ensemble des efforts accomplis ensemble pour partir à la rencontre des lectrices et des lecteurs. Comprendre donc que le moment où tout commence est un moment où tout se joue. Et le jeu lui-même n'appartient qu'à vous désormais.

À vous donc de prendre soin de ces livres et, du moins nous l'espérons, de vous y sentir bien. Bien que différents dans la forme, Les présents et Sœur(s) se rejoignent sur des énergies convergentes : deux enquêtes menant moins vers une vérité tangible qu'un faisceau de fictions possibles, deux façons d'opposer la pluralité du désir aux violences d'aujourd'hui, deux écritures d'une grande singularité mais s'adressant à chacun. Aujourd'hui, ce sont Les présents qui ouvrent le bal, avant un lancement à la librairie Les mots à la bouche à Paris le 16 septembre (voir agenda ci-dessous), roman non pas d'apprentissage mais de désapprentissage : sous prétexte d'une enquête touchant à son père disparu, Théo, son personnage principal, se lancera dans un voyage hybride, tout autant intérieur qu'extérieur, le seul capable de combler l'absence, et donc le rapprocher d'autres formes de présences.

Si nous écrivons ici à vous, c'est que dans la course de relais dans laquelle on s'est lancé il y a plus d'un an pour ces livres, le témoin est désormais en votre possession. Dans le monde littéraire d'aujourd'hui, hyper-concurrenciel mais aussi hyper-connecté, le bouche-à-oreille n'a jamais été plus indispensable à la longévité d'un livre. Un avis, un retour, une chronique, un post sur les réseaux, une recommandation à un proche ou à son libraire, son bibliothécaire, le partage d'une annonce : tout compte. Et le contraire est tout aussi vrai : si ces livres ont besoin de vous pour vivre, nous avons le sentiment que vous en aurez besoin également comme nous en avons eu besoin nous, dans notre parcours de lecture, pour continuer d'avancer. Alors avançons ensemble, si vous le voulez bien.

Sincèrement,

Toute l'équipe publie.net

Une rentrée, deux romans...

(cliquez sur les couvertures pour accéder aux extraits du livre)





...et au-delà





Les coulisses de la maison d'édition





Agenda

  • Du 11 au 27 septembre, retrouvez Le Journal du brise-lames au sein de l'exposition du festival Extra ! au Centre Pompidou, à Paris.
  • Le 16 septembre à la Librairie Les mots à la bouche (Paris 11), lancement du nouveau livre d'Antonin Crenn Les présents.
  • Le 18 septembre à la bibliothèque de Blois (sous réserve) : rencontre avec Lou Sarabadzic pour son livre Notre vie n'est que mouvement.
  • Le 19 septembre à la librairie La femme renard de Montauban, Antonin Crenn viendra présenter Les présents en clôture de sa résidence 2020.
  • Le 19 et le 20 septembre au centre d'art contemporain de Kerguéhennec, retrouvez Virginie Gautier pour une performance croisant le dessin, la danse et la littérature avec Sylvain Prunenec.

Revue de presse

Les présents

Un roman déroutant, fascinant, ancré certes dans Paris, mais ouvrant sur d'autres imaginaires urbains, au même titre que les villes de Julien Gracq.

Les notes

Notre vie n'est que mouvement

Un roadtrip littéraire particulièrement attachant.

Cheek Magazine

Ode au mouvement, aux fluides et aux ouvertures.

L'espadon

En cet été de sédentarité contrainte, de promenades circulaires, prendre la route avec la plume irrésistible de Lou Sarabadzic (...)
Une de mes plus belles lectures en cet été de sédentarité.

iphigenie777, sur Twitter

Une de mes plus belles lectures en cet été de sédentarité.

Extrait à retrouver sur Jardin d'ombres

Sœur(s)

Ce récit tripartite se présente sous la forme d’une polyphonie qui permet de porter un regard décalé et critique – ébahi ! – sur « notre grand camp de consommation forcée et de travaux bureaucratisés »

Fabrice Thumerel, Libr-Critique

Le journal du Brise-lames

Cap vers ce lieu où les rêveurs restent le temps nécessaire pour se reconstituer puis repartent affronter ce qu’ils appellent « le monde tel qu’il est »

Fabrice Thumerel, Libr-Ctirique

Fécond et passionnant, chaque page invite à se retrouver, se questionner, à inventer et imaginer des espaces de médiation narrative.

L'espadon

Les autres vies de Napoléon Bonaparte

Un classique de l'histoire fiction.

Historia

Va-t-en, va-t-en, c'est mieux pour tout lemonde

Extrait à lire sur remue.net

La ville soûle

Extrait à retrouver sur remue.net

L'homme heureux

Lecture audio d'un extrait du roman par Guillaume Richez pour Les imposteurs

L'épaisseur du trait

Espace et temps s'interpénètrent, corps devient âme et vice-versa, le ciel se met à respirer au-dessus de Paris -- et agrandit le coeur et la chambre.

Katia Bouchoueva