[Nouveauté] L’espoir des spectres : bienvenue dans l’étrange monde de Léa Bismuth et Claire Tabouret 2 octobre 2013 – Publié dans : Notre actualité – Mots-clés : , , , , , , ,

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Parution ce jour, et très fier, de L’Espoir des Spectres, aux éditions Publie.net, dans la collection Portfolios — et encore une fois, grand merci à Roxane Lecomte pour l’élaboration de l’ePub. C’est d’abord un désir de Jérémy Liron, compagnon de route dans l’aventure Portfolios : celui de solliciter la plasticienne Claire Tabouret, dont il suit le travail depuis quelque temps, pour un livre. Au printemps, je découvre les peintures de Claire à l’occasion de son exposition Les Insoumis — des visages, des regards qui dévisagent surtout et retournent sur nous les questions qu’on pourrait déposer : l’affront, le défi, et sur tout cela, à travers (ou emportée par) la netteté des visages, l’inscription d’une étrangeté, d’un onirisme qui tient du souvenir perdu ou de l’invention d’un corps autre (le vertige de l’autoportrait en série, sur fond noir). Une puissance de deuil — non sa mélancolie, mais la dignité d’une résilience.

Décision prise de proposer à Claire Tabouret un portfolio sur son travail récent (œuvre en perpétuelle mouvance) — pour le texte, je sollicite comme une évidence Léa Bismuth. Auteur, critique, photographe, Léa approche l’art et son écriture comme on affronte un monde intérieur : et quand il s’agit de l’écrire, c’est pour rêver une appartenance à des formes vives, qui rendent vivants en retour. Je savais, connaissant de longtemps son travail (d’écriture, textuelle ou plastique) que Léa pourrait proposer regard neuf sur ces regards. Et si elles occupaient chacune un territoire de langue et d’imaginaire, quelque chose comme une relation d’intensité pouvait traverser, des œuvres de Claire à l’écriture de Léa.

Léa nous envoie, quelques mois après, une lettre, adressée à Claire. C’est cette lettre que nous publions ici, en regard des œuvres de Claire.

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Une lettre écrite entre Paris, l’Amérique, d’autres ailleurs encore : une lettre qui voyage dans l’éloignement des visages, visages qui sont comme une centralité autour de laquelle on va, en laquelle on retourne. Une loi de gravité personnelle et intime. Dans l’adresse, c’est nous même qui sommes dévisagés aussi : une adresse qui fore en nous la question même de ces visages, qui rejoue d’une certaine manière la perception première pour la déplacer.

Le livre est disponible sur toutes les plateformes de téléchargements :
— sur le site de Publie.net
— notre distributeur, l’immatériel
— mais aussi les traditionnels Itunes, Fnac, Amazon, etc.
— La notice sur Gallica est même déjà prête.

Si le travail de Claire Tabouret et de Léa Bismuth dialoguent si puissamment, c’est dans la mesure d’une puissance à l’œuvre dans ce que l’art aujourd’hui a de plus précieux : l’amitié qui lie nos solitudes, l’inquiétude face au monde, la sursaut pour y faire face, l’interrogation continuelle qu’on lui porte comme on aiderait un corps dans ses convulsions mêmes à lui inventer des souvenirs capables de croire encore à la possibilité du présent.

Merci de soutenir ces forces à l’œuvre : lire ces textes, se passer le mot qu’ils existent, est une manière aussi – poétique, politique – de faire d’une position de regard une façon de choisir le monde.

À l’occasion de la sortie du livre, une lecture est organisée ce samedi 5 octobre, à 18h, à la Galerie Gounod à Paris, où a lieu une exposition des dernières œuvres de Claire Tabouret – lecture, discussion, et partage : merci de nous accompagner dans ces partages-là, aussi.

— Arnaud Maïsetti

 

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