Pour nous, ses amis, la temporalité propre de Philippe est un chemin aussi mystérieux que ce qu’il explore : notre route est plus linéaire. La sienne lui impose de longues phases de retrait. Elles sont souvent mises à distance de la possibilité même de l’écriture. On devine, aux deux livres publiés, ce que peut être alors ce tunnel de silence, cette route de la seule douleur, incapacitante, exclusivement requérante.
C’est d’un de ces tunnels, l’an passé, que nous sont venus ces SMS de la cloison. Du terme cloison, on vous laisse analyser ou développer.
Ce qui est ici impératif, c’est justement que la posture radicale de l’auteur, le écrire est intransitif de Maurice Blanchot, n’a plus à être démontré. Il l’est de fait, par les livres existants. Ce qui se dit, alors, peut requérir de très haut la seule liberté laissée : plus de carnets, plus d’ordinateur, et le temps sans limite de la douleur, la paralysie – il reste ce téléphone et l’écran où on grignote lettre à lettre. Et la littérature s’en satisfait, reste intégralement littérature.
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