Un grand mouvement lyrique dans traversée nocturne de la ville.
Deux longues dérives titrées 21h38 et 4h17, chacune faite d’un seul paragraphe où tout vient sourdre, se heurter, montrer. En somme, de la littérature.
Paru en 2009 aux éditions du Seuil dans la collection Déplacements, voici pour la première fois en numérique le premier récit d'un auteur, Arnaud Maïsetti, qui n'a cessé depuis lors de s'affirmer dans cette double démarche d'une prose exigeante, aiguisée par les enjeux du corps et de la voix ouverts notamment par Koltès, après Rimbaud ou Michaux, et l'exploration par un site web à la fois carnet, labo, dépôt de mémoire et outil d'aventure et réflexion.
"Où que je sois encore...", se présente sous la forme d'un dyptique très puissant, deux paragraphes monoblocs d'une prose à la fois lyrique et rauque, oppressée, délivreuse, racontant une seule traversée de nuit, corps et voix ici mêlés, laissant venir à nu la surface à la fois fascinante et violente de la grande ville.
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