Sur nos écrans portables sur les clefs de nos cabanes sur — les feux qu’on allume certaines nuits pour s’assurer qu’on existe encore — sur les routes qu’on épuise pour vérifier qu’elles ont une fin — sur les couvertures de nos corps — sur les cabanes qu’on dessine dans nos têtes et sur nos carnets. Dans l’épuisement des gommes de nos pneumatiques — dans la vibration de la membrane du haut-parleur de nos nuits — dans l’ondulation d’un corps une nuit qu’on s’était dit je serai danseur — dans le cuivre d’une trompette un jour qu’on s’était dit je serai poète — dans le tremblement du manche d’une pioche un jour qu’on s’était dit je piocherai — dans la voix d’un homme loin un jour qu’on s’était dit j’y vais : la tendresse.
Jazz des flammes humides et du Caucase, contes incarnés du Danube, airs à l’oud pour faire danser les peaux d’ours et de loups, ces poèmes sont une invitation à un chamanisme intérieur. Un blues tendre et heureux que la nuit appelle. Comme un album étrange. Un 14 track EP.
Le récit Notre Est lointain paraît le même jour que ce livre aux éditions publie.net ; il en est une version course-poursuite.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.