Bozier procède par images, un parpaing décoré, la trace au sol du mur de Berlin soufflé, les toiles ou vidéos d'Hubert de Saint-Ève rendent le voyage fascinant parce que nous-mêmes savons répondre, à l'intérieur, par notre mémoire et par nos routes, avec un mur similaire.
Si ce n'était qu'une performance (écrire au jour le jour, directement via le web, pendant la durée de la dernière campagne électorale), elle s'effacerait vite. Il se trouve qu'on touche aussi un symbole central de l'imaginaire. Qu'on rejoint les fondations de la ville, leurs contreforts, leurs ghettos et leurs frontières. Qu'on est ainsi de plain pied dans l'espace de la fable.
Alors surgissent d'autres murailles de dimensions fantastiques, et qui sont pourtant les plus décisives : celles que l'homme dresse entre lui et lui, ou entre lui et ses semblables. Et pas seulement les murs du pouvoir et de l'argent, mais ceux qu'explose la révolte sont aussi présents ici.
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