Un rien aura suffi, une phrase entendue quelques heures auparavant, le ressentiment manifesté par Anne à propos d’une histoire vieille de quarante ans, pour qu’un simple trajet en train le long de la Loire amène Antoine à raviver un passé refoulé. Tout l’y entraîne : les bribes de conversations entendues, les allées et venues des voyageurs et, à l’extérieur, le fleuve, miroir où se reflètent images et souvenirs de l’absente.
Tableau mental et sinueux, pareil au fleuve qui imprime au roman le rythme de son parcours, Miroir de l’absente témoigne de quelle manière le paysage façonne, à son insu, l’existence d’Antoine. À quoi s’ajoutent les fantômes qui gravitent autour de lui, proches oubliés ou disparus aussi bien que figures issues du cinéma ou de la littérature (la Penelope Cruz de Volver, des personnages de Faulkner ou de Proust), révélant, au fil des pages, un motif plus vaste, une présence singulière.
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