Bien sûr, la ville : le silence enclos dans cette grande salle obscure d'une maison labyrinthique, et l'eau et l'âge de Venise autour, qu'on arpente. Mais d'abord le chemin de crête : la création littéraire peut-elle se transmettre ? À quel prix, et en s'autorisant quelle rançon à mort sur ceux que nous pillons ? Et c'est bien de ce genre de vol et pillage qu'il s'agit, froidement, dans l'entreprise montée par le narrateur pour s'approprier ces fameux "papiers" d'Aspern. Aux mains de ces deux femmes, la vieille et la jeune, dans l'appartement clos de Venise, leur secret est stérile. Pour un écrivain de la stature de Jeffrey Aspern, les archives n'appartiennent-elles pas à nous tous ?
C'est sur tout cela que James organise cette danse lente, tournoyante et sombre, magistrale.
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