Dans ce décor je ne parle pas, je n’écris pas, je reste là à me garder de moi glissant de toute ma prudence dans l’aine blanche du silence en l’espoir vain que tous m’oublient, ma langue de guingois, et puis ma terre, et puis mes morts.
La mémoire : une collection d’éclats de verre, de bris épars composés de moments, de tons, de timbres. Et l’écriture comme texture pour les lier entre eux. Dans ces récits brefs rassemblés au sein de ce recueil, il est question de remonter à l’origine des choses. De la langue qui est (ou n’est pas tout à fait) la nôtre. De ces parenthèses dans le présent où le passé prend appui pour nous saisir. Des instantanés de nos vies ou de celles qui nous ont précédés, veillant sur nous (ou le contraire). D’un livre qui fut pour nous peut-être l’étincelle menant vers tous les autres. Des scrupules qu’on peut avoir à vouloir renouer avec le passé. Auteur d’une œuvre sensible en tumulte constant, Daniel Bourrion s’écrit et s’inscrit dans le temps. Ces éclats de verre sont ses constellations.
Ce recueil contient les textes :
Langue, Litanie, La petite fille à la robe claire, 19 francs, Trois quatre-vingts.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.