Finalement, c’est notre force, grande force : la langue est active sur le monde. Ceux qui n’ont pas notre idée de l’humanité, elle les emmerde.
La langue, c’est des mots qui font se prendre les pieds dans le tapis, elle a des conséquences méchantes. Elle dérange, c’est sa fonction. Le grand rire de notre tradition littéraire, depuis le sommet Rabelais, est aussi à cet endroit : parce qu’il est d’abord celui des mots.
Denis Montebello, agrégé de latin (il n’aimera pas) aurait sans doute un mot savant précis pour les procédés dont il use dans bien d’autres de ses tentatives littéraires : le vocabulaire de l’archéologie pour décrypter les changements de géographie dans l’expansion des villes et le tissage des autoroutes.
Mais nous, ses amis, on suit depuis des années les rubriques de gastronomie étymologique qu’il sert chaque trimestre dans un de nos discrets lieux de rendez-vous, Actualités Poitou-Charentes, et qui ont été reprises en volume par Le Temps qu’il fait.
C’est donc ici un dictionnaire. Mais à la Montebello : une réserve de ces mots à la friction du monde. Voir ci-dessus, en accès libre, à écrivain, et remonter. Mais il vous faudra le téléchargement pour nom, niquer, nietzsche, naïveté ou pour perec, phoque, pauvre, parchemin, peler.
Ça s’appelle aussi se faire plaisir. Pour le dérangement, justement. Ou bien une sorte d’insolence, mais version tendre.
Et particulièrement heureux de prolonger le partage sur publie.net, et sous ciels d’ouest, après Immobilier Services et le très beau récit autobiographique qu’est Calatayud (on en profite pour nouvelle mise en page).
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