Le 36 quai des Orfèvres, dans la grande époque de François Marie Goron, c’est des décennies après Vidocq, et bien plus près déjà de Maigret – époque où «les mœurs » étaient rattachés à la criminelle.
Il y a le téléphone et l’automobile (les « automédons »), et on est au bord de l’irruption progressive de la police scientifique. Goron est pour de vrai dans les loges de concierge, sous la pluie des rues, dans les cimetières où il déterre les morts. Simenon lui prendra cette leçon d’une langue concrète, tout attentive aux lieux, aux temps, aux trajets, et à la matière humaine.
L’amour à Paris est une oeuvre en trois tomes : L’amour criminel (et le retour sur une des grandes enquêtes criminelles de la fin du XIXe siècle, la malle de Gouffé), Les industries de l’amour avec la naissance des agences matrimoniales et les trafics en tout genre, Les parias de l’amour enfin une traversée sans fin des mondes les plus obscurs de la ville, qui font de cette trilogie un thriller où tout a gardé la même infinie verdeur.
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