Au tout début de publie.net, le projet était plus simple : proposer aux écrivains, amis ou pas, une plate-forme où pourraient être mis à disposition, de façon numérique, leurs textes parus en revue, les conférences, des matériaux de work in progress, des études sur leur travail ou eux-même parlant d’auteurs...
C’est dans cet esprit que je m’étais adressé au cercle de ceux qui comptent, et donc Jacques Ancet.
L’ensemble que m’a confié Jacques a donc été mis en ligne dès les premiers jours du site, quasiment sous la forme dans laquelle il me l’avait communiquée, avec même je crois, au début, le fichier Word.
Puis l’expérience a évolué : expérience d’édition numérique. Puis l’exigence de lire confortablement, et sur écran, et sur les nouveaux supports, comme les tablettes numériques. Et cela continue : nous travaillons, pour les bibliothèques (où, quand on appelle un texte depuis l’ordinateur de consultation, on n’a souvent pour interface qu’Acrobat Reader) à une visionneuse (flip book, liseuse ?) qui pourrait même permettre de reconnaître qui consulte, et archiver ses annotations, bookmarks... On n’est qu’à l’aube de tout cela.
Si certaines tablettes de lecture semblent déjà périmées, les matériels s’orientent cependant vers un standard commun (epub), et la taille de leurs écrans grandit, arrivée probable l’an prochain d’une tablette Mac, et de tablettes "e-ink" à écran tactile.
Notre expérience a donc pris un autre sens : constituer des oeuvres numériques fiables, relues et corrigées, avec des "fichiers-source" qui permettent, quasi instantanément, la mise à disposition dans différents formats d’écran, selon les spécificités des différentes machines.
Je n’imagine pas, pour l’instant, qu’il y ait quelque intérêt à lire sur iPhone les 225 pages de ces magnifiques incursions de Jacques Ancet dans l’histoire de la littérature (Jean de la Croix, Don Quichotte, Mandelstam, une critique d’Éluard, omniprésence de Mallarmé, des questions touchant à la voix, au corps, au sens même de l’écriture...), mais pourquoi pas proposer pour téléphone portable l’étude qu’il y inclut sur l’avenir de la poésie ?
Ainsi avançons-nous. Merci donc au lecteur ou à la lectrice qui nous a un peu secoués : le texte de Jacques Ancet, présent sur ce site depuis décembre 2007, avant même le lancement public, n’avait pas suivi le mouvement. Il n’a rien perdu à passer aux normes éditoriales, bien au contraire...
Depuis L’Incessant (1982) nous sommes bien nombreux à suivre la voix lyrique et obstinée de Jacques Ancet. Par lui aussi, en tant que traducteur, que nous avons suivi en poésie José Angel Valente, ou son magnifique Jean de la Croix.
Pour inaugurer cette rubrique voix critiques, voici ce qui pourrait en être la plus parfaite définition : comme un autoportrait, par ces interventions, accumulées au long des années, et qui concernent le plus central de l’atelier personnel.
On vous parlera ici de Virginia Woolf, de Gherasim Luca, de Don Quichotte, de Marina Tsetaïeva, Gombrovicz et bien d’autres. De philosophie, aussi, mais toujours pour revenir, sensuellement, par la voix, par le silence de l’écriture devant le monde, à la poésie.
Un extrait ci-dessous, Corps provoquant, et un autre extrait sur tiers livre : La voix et le passage.
L’occasion de venir plus près d’un auteur qui est un repère essentiel pour ceux qui écrivent. Et d’autre part, tout aussi obstinément et discrètement, un des premiers à s’être risqué dans l’aventure Internet : site Jacques Ancet. Lire aussi, sur remue.net actualité de Jacques Ancet.
Un bruit de source, réponse à une enquête "Qu’est-ce qui donne du sens à votre vie" est paru dans les Cahiers de Royaumont , en 1988, repris dans Un homme assis et qui regarde...
La voix et le passage a paru dans Le nouveau Recueil, n°35, Juin-Août 1995, repris dans Un homme assis et qui regarde.
Corps provoquant est paru dans Poésie 94 , en avril 1994, repris dans Un homme assis et qui regarde.
Le soleil est paru dans le n° 11 de la revue Quai Voltaire au printemps 1994, repris dans Un homme assis et qui regarde.
Un homme assis et qui regarde, repris dans Un homme assis et qui regarde
Entrer dans les images, a paru en décembre 1995 dans le recueil collectif Qu’est-ce que la poésie publié à l’occasion du centenaire de la naissance d’Eluard par les éditions Jean-Michel Place et le conseil général de Saint-Denis, repris dans Un homme assis et qui regarde
La voix de la mer est paru dans le dossier "Littérature et philosophie" du n° 849-850 d’Europe (janvier-février, 2000)
Les autres textes sont inédits.
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