Charles Louandre (1812-1882) laisse une oeuvre importante, en tant que rédacteur en chef du "Journal de l'Instruction publique".
Mais le travail savant a son côté noir : "Le Diable, sa vie, ses moeurs et son intervention dans les choses humaiines", sont sa première incursion dans l'occulte, et il découvre un monde.
Dans un pays où chaque région comporte son savoir sorcier et ses traditions de guérisseurs ou d'envoûteurs, où l'église s'appuie sur ses grimoires pour les exorcismes, il entreprend une enquête qui en fasse la synthèse.
C'est en partie sur ses travaux que s'appuiera Michelet pour "La sorcière".
Alors, anneaux d'invisibilité, recettes au sang de singe, alchimie, maladies, talismans, "ensorcellements des sorciers par eux-mêmes", hallucinations, onguents magiques, procès, l'élan est donné.
À partir du "Louandre", qui paraît en 1853, la frontière entre fantastique et occultisme est désormais sur la place publique : à nous, pour inventer, d'aller y rêver.
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