Marie-Madeleine Pioche de la Vergne, comtesse de Lafayette, fait paraître anonymement La princesse de Montpensier en 1662 : elle a 28 ans.
La princesse de Montpensier meurt à 24 ans, dans la France déchirée par les guerres entre catholiques et protestants, dans cette époque rude qui a vu surgir Agrippa d'Aubigné : qu'on se reporte à son Printemps et ses Stances pour savoir comment on osait aimer.
C'est un livre bref, tendu, compact. Presque une seule phrase. Cela va vite. On ne s'écarte jamais de la tragédie principale, celle de quatre personnages, et quelques utilités. L'amant de coeur, mais rapprochement interdit, et course l'un vers l'autre qui fournira le drame, et la chute – lui s'en sortira mieux. Le mari, et l'ami du mari. Tous et quelques d'autres obnubilés par la beauté de cette fille, et qui s'autorisent d'en annihiler le destin.
C'est pour cette technique ébouissante et tendue du récit, sur destin de femme en temps de guerre et l'ombre de la Saint-Barthélémy, qu'il faut se réapproprier l'histoire à même le texte.
Tel homme politique a beaucoup fait pour la Princesse de Clèves, l'hommage dépasse ici la langue.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.