Ce qu’il y avait de disproportionné dans le camp de Guantanamo, c’était la convocation symbolique : hommes mis en cage à ciel ouvert (au début du moins) dans une île, à l’opposé géographique du terrain de guerre où s’en était saisi, et soumis à une relation du type bourreau-esclave, s’il s’agissait pour les militaires de George Bush de faire payer à ceux-là un autre crime, à la fois réel et symbolique, celui du 11 septembre.
Aucun de nous nulle part pour être indemne de Guantanamo : ce que nous avons appris à lire dans Les jours de notre mort de David Rousset, dans L’Espèce humaine de Robert Antelme, qu’est-ce que cela nous enseigne de ce qui s’accomplissait là-bas, sous les chapes de silence du secret militaire ?
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