Entre passionnés de Zola, on vérifie toujours l'existence d'un point commun: la vénération pour ce livre à l'écart des Rougon-Maquart, une échappée où la nature, enclose dans ce domaine à l'abandon qui fera toujours rêver les amoureux d'île au trésor, le nombre extrêmement réduit de personnages, et surtout la relation toute basée sur le désir de cet homme et cette fille rejouant l'origine de l'humanité, font de "La faute de l'abbé Mouret" un livre éternellement neuf et vivant.
Pourtant, le poids des conventions sociales, qui ira jusqu'au tragique et la mort, la rudesse des portraits, celui de la brute très bête qui piétinera le rêve de ses deux pieds, la soeur d'esprit simple, et la vie d'un village de Provence vue selon le prisme du prêtre, on est bien dans le Zola qu'on connaît, au travail dans son grand oeuvre.
Disons que c'est pour se faire plaisir à soi-même qu'on intègre dans cette collection ce livre fabuleux du désir, de l'érotisme, de la violence.
FB
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