Un seul récit, pour se saisissant des signes multiples de la ville éclatée, de ses noms, de scènes parfois brutales ou seulement quotidiennes ou abstraites, pour autant de textes brefs, comme des plaques liquides, chacune liée à un point précis de la ville et qui seraient notre appréhension intérieure de l’hyper-métropole. Le narrateur (parce qu’un récit s’ébauche, se centre autour de la notion de colporteur) est continuellement en mouvement dans la ville, un trajet comme cette ville qui n’a pas de centre, une ville qui ne se reconnaît plus d’un nom à l’autre nom, et qui exige l’habitat provisoire de la voiture comme seul trait commun.
De quelle façon aborder la complexité de Los Angeles, avec quels mouvements, quels arrêts, quel travail sur l’image, quelle saisie des silhouettes, visages, noms, enseignes, et quelles permanences au contraire ?
Et que bien sûr, à cette mise à l’épreuve, c’est le récit en prose qu’on interroge : le présent du monde, dans la ville qui l'incarne dans sa plus haute déréliction, son plus haut risque.
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