Antoine Emaz est sans conteste un des plus denses poètes d’aujourd’hui en France. Travail dans la matière langue jusqu’à l’os, via la plaie, via les jours (pour reprendre quelques-uns de ses titres), dans la ligne de Reverdy et André du Bouchet qu’il commente le plus souvent.
Mais pour arriver à ces éclats que sont ses livres, depuis Lichen, lichen et Cambouis, Antoine Emaz a accepté de confier l’autre face de ses écrits : dans les jours et le vivre, dans le travail d’enseigner, dans ses parcours de lecture. Ici, on parle du jardin, du ciel, de la glycine, comme on parle de la maison, du repas qu’on prépare, de la classe qu’on va faire.
Mais il parle aussi de rock, ou de Rimbaud, ou des suicides à France-Télécom.
L’oeuvre unique que constitue Antoine Emaz est désormais établie sur ces deux registres : la poésie, et ce qui mène à la poésie, ce qu’elle est de travail sur soi : « Où soulever quoi pour que ça déplace de la langue ? »
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