Raymond Roussel, dont les Surréalistes furent les premiers à honorer l'importance, ne cesse de voir sa place grandir dans le paysage moderne.
Grande fortune, d'abord compositeur, mais aussi inventeur, voyageur, il n'y a que la littérature qui comptait pour lui, et on lui fit payer cher son dilettantisme. Il raconte dans "Comment j'ai écrit certains de mes livres" l'accueil fait à ses romans et, encore plus violemment, à ses pièces de théâtre.
Mais, pour nous, l'essentiel c'est ce bousculement. La mise en avant de la méthode de composition, à un point que nul avant lui (et probablement juste l'Oulipo après lui – et il n'y aurait pas d'Oulipo sans Roussel) n'aura réussi à maîtriser.
Pas besoin d'aller en Afrique pour écrire les "Nouvelles impressions d'Afrique", et la magie fantastique du "Locus Solus", ici il en donne les recettes.
C'est ce qui fait l'étrangeté de ce voyage organisé par Roussel lui-même dans la genèse d'une des oeuvres les plus étranges de toute notre littérature. Son testament, publié juste après sa mort, en 1935, ce livre culte n'avait pas été réédité depuis 1963 – il était grand temps d'en proposer une édition numérique.
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