La plus grande difficulté de la poésie est de se risquer dans les zones très simples de notre contact au monde – et que la tension des mots, le sentiment de présence du réel, de la ville même dans ses signes les plus contemporains, recréent au lieu même de cette présence une respiration, un écart. On l’entend, étrangement, dans les poèmes que Rilke a écrit directement en français. « J’ai écrit ces textes pendant l’hiver 2008-2009 les yeux à la fois sur l’écran de mon ordinateur et sur ce que ma fenêtre donnait à voir ou à sentir : pluie, gel, neige, brume, froid, humidité, chaleur du cocon, arbres décharnés, incertitude des sentiments, rigidité des comportements, fuite du temps, mélancolie, attente, désespoir, état dépressif.. Et j’ai préféré la forme du distique mais à la syntaxe brisée pour une lecture plus lente et plus attentive. »
Ces distiques donnent l’élan, l’immobilité nécessaire à cette lecture où il nous semble tout reconnaître.
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