Six milliards d'êtres humains sur terre – le même cerveau, un cerveau qui n'est plus à même de mesurer la complexité de sa propre présence, de son devenir et de ses risques.
Alors une suite d’hypothèses, des figures théoriques (la référence au ruban de Moebius), et l’assaut de la représentation – nous sommes six milliards sur cette terre, qu’est-ce qui en roule dans mon crâne, et sur quelles catégories ça frotte. L’identité du narrateur alors est peut-être le théâtre même de la fiction : l’identité qui se construit dans ce questionnement de la planète surchargée, usée, en risque, ne peut pas être la même que l’identité dans la société hiérarchisée du monde vieillissant, et jouissant de sa domination sur le reste du monde.
Si l’auteur ici mime la théorie (accessoirement, il enseigne la philosophie), c'est la langue elle-même qui est mise en vertige, bien dans la ligne des expériences de Philippe Boisnard sur libr-critique .
Une partie de ce texte avait été accueillie (comme par hasard) dans la revue Dock(s) . Des adaptations en ont été faites à Strasbourg au TNS.
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