D’abord, pour ceux qui ne le connaîtraient pas, laisser Philippe Rahmy se présenter seul (vidéo, 12’). On sait aussi qu’il est un pilier fondateur de remue.net, où il propose ses Chroniques d’incertitude.
S’il faut autre départ, alors Jacques Dupin, extrait de sa postface à Mouvement par la fin, Cheyne, 2005 (repris dans M’introduire dans ton histoire, POL, 2007] :
Architecture nuit date de 2001, juste avant l’écriture de Mouvement par la fin. Ce texte est resté inédit : mais c’est par lui qu’a surgi l’affrontement. On pourrait dire que sa lecture est réservée à celles et ceux qui ont lu Mouvement par la fin puis Demeure le corps (qui devait s’appeler Demeure la mort). Au centre d’Architecture nuit, le même corps dans l’affrontement de souffrir, l’immobilité et les figures grimaçantes de la perte absolue derrière les outils technologiques de la prise en charge.
Mais le chemin de Rahmy pour conquérir son propre et central affrontement était celui de la ville : le texte ci-dessous s’organise par rues et par chambres, inclut des rapports, des commentaires, s’échafaude en fictions, notices nécrologiques et même une radiographie, une dissolution-recomposition permanente de la langue dans ses registres administratifs, voire des chiffres. On y joue géographiquement et littéralement avec Poésie : de Jacques Roubaud.
Avec un texte comme Architecture nuit, le projet publie.net trouve peut-être sa propre instance de légitimité : l’atelier de l’écrivain, son chemin, sa matière (pâte langue, dirait un autre). Le voici à disposition.
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