Après Bouvard et Pécuchet et les diablogueurs de Dubillard, il manquait Mario et Mario, les rois du match ex aequo : trente-six dialogues calibrés pour se terminer en « nulles de salon », comme on dit aux échecs lorsqu’aucun adversaire ne veut prendre le pas sur l’autre.
— Dis-moi Mario
de quoi parlions-nous déjà
Si toutefois nous parlions
— Non pour une fois on se taisait
Tu ne parlais pas
c’était très agréable
— Tu insinues quelque chose là
je le sens
tu sous-entends que je dérange
— Pas du tout
Si tu veux parler parle
En quoi veux-tu que ça me dérange
— Ça t’oblige à sortir de ta léthargie
de tes pensées de ton quant-à-toi quoi
— Mais non Mario je ne sors de rien du tout
en général je ne t’écoute pas
(Illustration de couverture : Stéphane Trapier)
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