[NOUVEAUTÉ] L'était une fois dans l'ouest, de Thibault de Vivies 13 octobre 2021 – Publié dans : Notre actualité – Mots-clés : Sébastien Doubinsky, temps réel, Thibault de Vivies
Western ! Ce n'est pas nécessairement un genre très représenté en littérature française (on se souvient peut-être de Faillir être flingué, de Céline Minard, il y a quelques années), et là faut-il l'appréhender comme un western kafkaïen, un western féérique ou un western volodinien ? Tout cela à la fois? L'était une fois dans l'ouest est nécessairement un western vivant et un western à la Thibault de Vivies. Les plus fidèles de la maison auront sans doute reconnu l'auteur des Tentatives parues à l'époque dès 2008 et qui ont contribué à forger notre identité de langue.
Car la langue est partout dans ce récit de survivance au fond des bois, auprès d'un couple qui apprend à faire face à l'adversité, mais aussi à la pluralité du monde environnant. Après la ville montée et explorée à cru dans La porte de la chapelle, et la vie après la mort d'une amie proche dans Perdre Claire, L'était une fois dans l'ouest marque le troisième et dernier temps de notre rentrée Temps réel et nous déporte jusqu'aux confins du vivant : là où la nature, la mythologie et la civilisation semblent à la rupture, mais aussi à la jonction.
Dans ce roman très poétique, à la fois oral et écrit, premier acte d'un cycle reprenant le rythme des saisons, on se laisse emporter par la neige, jamais ensevelir. Précédemment parue dans ses éditions du Zaporogue, un grand merci à Sébastien Doubinsky pour nous avoir ravivés avec cette pépite d'hiver.
Signature
RDV le vendredi 22 octobre 17h au marché de la poésie avec Thibault de Vivies.
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Entre la Cité soumise aux radiations et la forêt voisine se trouve une petite maison isolée, en lisière de la civilisation. Un couple y habite. Leurs enfants sont loin désormais, sûrement perdus dans des dunes de sable, la violence alentour est tenue coûte que coûte hors des murs quand bien même le monde extérieur et l’hiver hostile se pressent à leur porte. Mais peut-on se tenir toute une vie à l’abri des intrusions barbares ?
Ce roman déviant a la vitalité du théâtre de rue et l’ampleur des fictions fragmentaires retrouvées dans les carnets de Kafka. Telle pourrait en être la matrice : C’était un après- midi de dimanche. Ils étaient au lit dans les bras l’un de l’autre. C’était l’hiver, la pièce n’était pas chauffée ; ils étaient étendus sous un lourd édredon de plumes.
Alternant le point de vue de la femme et de l’homme portant sur leur environnement et leur intimité un regard tendre et tendu, projetant autant leurs illusions que leurs fantasmes, Thibault de Vivies retourne le roman dedans- dehors pour en dévoiler l’inquiétante alchimie.
Fiction, diction et poésie la fois : cet inattendu mélange, c’est un peu Adam et Ève entre les feux du western crépusculaire et le décor étrange des contes de fée.
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152 pages
ISBN papier 978-2-37177-619-7
ISBN numérique 978-2-37177-262-5
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