On ne va pas se mentir, on ne sait pas toujours où on va. De quoi demain sera fait, où roule la pierre n'amassant pas les foules et à qui profite (ni où vogue) la galère du livre. Par exemple, en théorie ce sera bientôt le retour des rencontres et des salons, mais on est bien incapable de vous dire si ces évènements auront bien lieu et sous quelle forme. Il en va de même pour tout le reste. Ce que l'on sait en revanche, c'est que la terre est toujours là : et pourtant elle tourne. Et nous sur elle qui ne bougeons pas, ou si peu. Mais (quelle lueur d'espoir dans ce mais) il est possible néanmoins de tenter quelque chose. Quelque chose que l'on rend à la terre, pour commencer. Ce n'est pas une image, c'est le titre du livre de Sébastien Ménard. Et sans doute qu'il n'est rien de plus adapté à la situation, quand on est confronté à un futur incertain, que de cultiver son propre présent, qu'il s'agisse là de graines à faire pousser pour nous nourrir, de zen à atteindre (tout en ne l'atteignant pas) pour nous nourrir, ou d'écriture(s) à faire lever en nous (pour nous nourrir encore). Tout est là, à portée de main, dans l'écriture quotidienne, journalière, comme dans le poème-poème, comme dans la narration poétique des dits et des chemins. Quelque chose que l'on rend à la terre est paru aujourd'hui. Il vous appartient donc. À vous à présent de le faire et-pourtant-tourner.
Voilà pour celles et ceux qui peuvent rester en place. D'autres non et le moins qu'on puisse dire c'est qu'on les comprend. Voyager donc, où peu importe, mais quelque part. Le quelque part vous est donc offert (façon de parler non contractuelle) après le quelque chose, ce qui est somme toute logique. Être logique dans un monde illogique, c'est peut-être notre dernier rempart contre la morosité, qui sait, alors soyons ça, ne serait-ce que le temps d'une phrase. Reste à débattre du degré de proximité. Le plus loin possible ? Non. Très loin ? Presque. Jusqu'à très loin. Comme le livre de Romain Fustier, qui paraîtra en fin de mois, et qui vous propose de partir en (road) trip à dos de polaroïd, le long de petits carrés de poésie laissant irriguer à chaque ligne les énergies de la douceur et du désir dont nous avons toutes, tous, besoin aujourd'hui pour aller, sinon où que ce soit, du moins mieux, voire bien si nous sommes optimistes. Et nous le sommes. Et vous aussi quand vous aurez fait de ces livres vos guides en mouvement dans ce monde à l'arrêt.
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Christophe Esnault nous livre ce récit composé à la manière d’un long poème tout entier consacré aux mares, aux rivières et aux étangs de son enfance et de son adolescence.
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