On va tâcher de faire abstraction. Du contexte (sanitaire mais pas que), de la situation (politique et au-delà), du marasme (économique paraît-il, social certainement), de la grogne (que nous pratiquons par ailleurs en en amateur et par passion), des tensions (sur les réseaux et irl), des bouleversements en cours dans le monde du livre (devenu un genre de parodie de lui-même, mais enfin les principaux intéressés n'ont pas l'air de s'en rendre compte, ou feignent de ne pas), liste non exhaustive. On va tâcher de faire ici ce qu'on sait faire de mieux, à savoir tracer un sillon, nous y tenir, voir où cela nous porte, vous emporter avec nous (du moins nous l'espérons).
Car maintenant que l'automne est là (et l'automne est là), il est temps de se projeter non dans le monde d'après mais dans le présent le plus pur : celui de la sortie de Sœur(s). Les futurs attendront, à commencer par celui dépeint dans Sœur(s) : une anticipation sensible comme on en voit peu actuellement, un premier roman qui sait mettre les dystopies policières sous le joug des foules désirantes et solidaires. Si ce n'est pas précisément le roman dont on a besoin aujourd'hui, à l'instant t, on ne sait pas ce qu'il vous faut : c'est aussi une façon pour chacun de reprendre espoir en l'avenir. Il est disponible aujourd'hui et aujourd'hui il est à vous : prenez-en soin, (em)portez-le avec vous quelque temps, laissez-vous séduire. La vie d'un livre tient à si peu, et tous nous en sommes un rouage. Il est donc temps, ce livre, de vous le transmettre avant qu'il soit transmis, et transmis à son tour pour qu'un voyage s'opère, le long de nous.
Ce livre, ce sera aussi l'occasion d'une rencontre, d'un lancement comme on dit (pour que les livres décollent, il faut bien les lancer) : ce sera mercredi prochain, 30 septembre à la librairie Charybde. Venez, cela fait mille ans qu'on ne s'est pas vu. D'autres occasions suivront normalement (fin octobre, Marché de la poésie sous les feuilles mortes plutôt que sous la chaleur de l'été, en novembre L'autre livre, son salon, et avant cela nous l'espérons la rencontre décalée des Présents aux Mots à la bouche, on vous tient au courant) mais qui sait ce qu'on peut mettre, désormais, sous ce mot, normalement ? Venez donc, si vous le pouvez, avant qu'en octobre nous en venions à remettre le passé (Louise Ackerman réinventée, un geste unique entre la rétrospective et l'enquête signé C. Jeanney, et le second tome de l'intégrale Horace nouvellement traduit par Danielle Carlès) au goût du jour. Le jour, il convient selon l'expression consacrée de le saisir. Il est là. C'est maintenant. Saisissez-le.
Un bel automne à toutes, à tous, portez-vous bien,
toute l'équipe publie.net
Une rentrée, deux romans...
(cliquez sur les couvertures pour accéder aux extraits du livre)
Du 21 au 25 octobre, place Saint Sulpice, c'est le retour du Marché de la poésie. Les présentes et présents : Emanuela Schiano di Pepe, Philippe Aigrain, Virginie Gautier, Katia Bouchoueva, Christophe Esnault, Lou Sarabadzic, Antonin Crenn et Christophe Grossi. Cette année, double ration de lectures au jardin (prévoyez vos petites laines) !
Revue de presse
Les présents
De Paris à la côte des Abers, du XIIème arrondissement au commandant Charcot, un itinéraire méticuleux et pourtant rêveur, entre histoire et géographie devenues intimes, de la saisie d’une création.
Dans sa langue de douceur, délicate à broder à partir de ce qui n’est jamais trop connu, l’amour et l’amitié, Antonin Crenn dessine une nouvelle déambulation où sa très sensible appréhension du décor devient visage attendrie de la perte, possible consolation temporelle.