[NOUVEAUTÉ] La Saga de Mô, tome 6 : Malaïgue 9 mai 2018 – Publié dans : Notre actualité – Mots-clés : la saga de mô, michel torres, publie.noir
La fin est proche. Après quatre ans d'une Saga haute en rebondissements, en action, toujours aux frontières du roman noir et du fantastique, voici le dénouement des aventures de Mô. Créé par Michel Torres et ancré dans son bassin de Thau, où il vit lui-même, ce personnage qui est aussi son double a vécu à cent à l'heure, et nous avec. Enfant dans La Meneuse, il a bien grandi depuis. Vieilli, usé, on l'avait laissé dépassé par les évènements et en proie à la folie dans le dernier volume en date, l'an dernier : Skaoté. Mais il a encore la force de repartir pour un dernier baroud d'honneur.
À présent, la petite musique qui l'accompagne est celle des Doors : this is the end, my only friend, the end... Une dernière aventure malgré tout ? Il y a de quoi. La Méditerranée est en train de pourrir, et le monde l'abandonne. Dans le sud de la France et en Espagne, c'est désormais la loi du plus fort qui prévaut. Ou du plus fou ?
Dans ce thriller haletant et grandiose, Mô s'engage dans une course contre la montre toute en tension jusqu'à la dernière ligne. Empruntant autant aux road movies déjantés qu'aux environnements post-apocalyptiques d'anticipation, Michel Torres poursuit son singulier voyage littéraire qui touche à tous les mauvais genres pour mieux les transposer dans son propre terreau : une langue du sud toujours aussi rythmée, vivante et poétique pour une Saga riche en couleurs qui n'a peut-être pas encore dévoilé tous ses mystères...
Extrait : This is the end
Pour le moment ça va : сorniche de nuit, vagues en contrebas des falaises, partie de cache-cache entre un quartier de lune et les parois de la Sierra Nevada.
Couchée au maximum, la moto avale les virages comme dans un rêve. Noir le rêve et noir le macadam. Le pinceau jaune du phare aspire la route et tire devant ; le moteur souffre, mais les deux temps…
Ultime challenge de la 125 joker, fuite en avant de deux rebelles visant une issue de secours, une porte de sortie étriquée, lumière entrebâillée, un aléatoire rendez-vous à enquiller avant le portail de l’Enfer qui les poursuit et les espère, grand-ouvert à deux battants.
La fatigue aidant, Mô mécanise, drive au réflexe.
Kamikaze hurlant « Banzaï ! » à l’entrée de chaque virage en épingle, riant trop haut et trop fort pour rassurer son acrobate tétanisée qui lui souffle sa litanie de dingue dans l’oreille au hasard et en rythme « Soleil, d’abord, saxophone, dieu, parabellum, tango », et lui, entend « Sommeil, d’accord, aphone, lieu, parabellum, dingo », entre le casque intégral et le vent de la course, en phase sur le parabellum.
Mô aime les mots – facile – usés, et c’est tout ce qui lui reste, avec Liu.
Liu. Au bout de sa ligne de fuite, il a repêché sa Chinoise, sermonnée les yeux dans les yeux avant de la prendre en croupe : « Je n’ai que toi, tiens-toi à moi et ne me lâche plus. »
Elle fait ce qu’elle peut, de son bras gauche elle s’accroche, elle n’en a pas d’autre alors elle s’incline avec lui, le colle, cigale blesséepéguée sur un platane malade. Ligats como païcel é souco, liés comme tuteur et cep, à jamais, la mort même ne pourrait les séparer, ils feront braise ensemble.
Ils filent encore et toujours. Ils taillent la nuit, la route. Le désespoir et le vent les glacent mais de la chaleur ils s’en tapent, c’est à l’adrénaline qu’ils carburent, à la folie qu’ils s’aiment.
Sur leurs talons, le souffle de la bête…
La saga au complet
La pollution ultime partit simultanément de la lagune de Venise et des étangs languedociens ; cette fois, la malaïgue avait pris le large. La chaleur aidant, elle s’exhala et pénétra partout, s’insinuant par le moindre interstice, envahissant les coins les plus profonds et les plus reculés, les caves, les souterrains, les catacombes, l’intérieur des murs, soupe gazeuse chaude, nourrice des morts à venir.
Il faut fuir. Quel monde Mô trouvera-t-il à sa sortie d’asile ? Jusqu’où devra-t-il puiser pour déjouer les pièges de ces étendues post-apocalyptiques ?
À bout de ressources, la mort aux trousses, il se résout à abandonner son territoire et se lance dans une course éperdue qui le mènera jusqu’en Espagne, et à Gibraltar...
Le dernier acte, haletant, de La Saga de Mô.
Conte ethnographique hyperréaliste et roman noir, Malaïgue est le sixième épisode de La Saga de Mô.
Agenda
Retrouvez également Michel Torres en signature à la prochaine Comédie du livre de Montpellier (sur le stand de la librairie Sauramps), du 25 au 27 mai prochain.
200 pages
ISBN papier 978-2-37177-555-8
ISBN numérique 978-2-37177-196-3
18€ / 5,99€
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