Une ville vide, de Berit Ellingsen 23 juin 2013 – Publié dans : Traduire – Mots-clés : berit elligsen, fantastique, publie.monde, traduction, une ville vide, ville
Le voilà, en version numérique ou en version papier, à commander chez votre libraire.
Un roman étonnant, 76 séquences qui sont chacune autant d’expérimentations intérieures, à fleur de ville, d’un narrateur qui vient de démissionner de son travail et cherche à reprendre possession de lui-même. Mais une ville du nord, entre mer et montagne, et dans une réalité prête à chaque instant à basculer vers le fantastique.
Une Norvégienne d’origine coréenne, écrivant ses fictions en anglais : et c’est cela qui nous parle pour entrer dans la réalité d’aujourd’hui.
Berit Ellingsen vit à Stavanger, en Norvège. Elle écrit des articles scientifiques en norvégien, mais écrit ses fictions en anglais, et publie aux USA.
Elle vient de faire paraître Beneath the liquid skin, un monde de récits animés d’un étrange fantastique, qu’on pourra mesurer à Dans le blanc, qui en est extrait.
Du premier livre de Berit, c’est le titre qui m’a attiré d’abord : The empty city, sous-titre a story about silence. J’ai découvert un diptyque de 76 séquences brèves. Un personnage quitte son travail, se réfugie dans l’appartement qu’il occupe en haut d’une tour moderne mais banale, et utilise la ville comme autant de prismes d’expériences sur ses sensations pour partir à la rencontre de lui-même. Une écriture extrêmement précise des mécanismes intérieurs, mais surtout de cette ville dont chaque fois on se saisit d’une parcelle comme sur-éclairée, découpée, défi géométrique et abstrait.
Une proximité forte aux Villes invisibles de Calvino, par les séquences comme par ces incursions chaque fois dans un monde qui semble se recomposer en entier depuis le fragment considéré.
Quand j’ai commencé à traduire, j’ai été amené, par réflexe, à interroger Berit sur d’où elle sortait, cette ville, si c’était la sienne. Il y a, oui, ces ciels du nord extrême, cette montagne qui tombe raide dans la mer omniprésente. Mais les sources sont bien plus diverses, partent du rêve, d’images ou de représentations qu’elle se fait d’autres villes, comme Vancouver.
The empty city est le premier livre dont publie.net a acquis les droits étrangers, et j’espère boucler cette traduction au printemps. Première fois pour moi, de me saisir en tant que traducteur d’un texte contemporain. Le fait que Berit écrive dans une langue qui n’est pas sa langue maternelle me facilite sans doute l’approche. Mais la précision des images, des cinétiques, des couleurs, le mouvement intérieur qu’accomplit chaque séquence le personnage vers lui-même m’oblige à traiter chaque séquence comme un récit complet, avec ses lois narratives et son univers plastique.
Merci à Berit Ellingsen de sa confiance, de son accompagnement, et du dialogue chaque fois que nécessaire.
La suivre sur beritellignsen.com ou via twitter @BeritEllingsen. Et voir ici pour cette constellation d’auteurs qui est la sienne.
Cette traduction est en travail, juste premier état de déchiffrage. Il s’agit d’une suite continue (séquences 7 à 11). La première, « ses lieux secrets dans la ville », pourrait autoriser un beau thème d’atelier d’écriture.
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