Lettre d'info de juin 29 mai 2020 – Publié dans : La lettre d'info

 

Road-trip sur les pas de Montaigne & fantasy Atlantes

Juin déjà

Chers toutes et tous,

Ce n’est pas encore la mort du printemps. De fait, cette année, littérairement parlant, il faut s’attendre à ce que le printemps empiète un peu sur l’été tant nous sommes, chacun à notre niveau, à la recherche du temps (éditorial) perdu. Et comme nous sommes par ailleurs à la fois prêts pour l’automne et à l’œuvre sur nos calendriers d’hiver, vous comprendrez aisément combien on peut se sentir en situation de distanciation saisonnière, pour ne pas dire éparpillés dans le temps. Et nos livres avec. Ceux de Christophe Grossi (et Nathalie Jungermann), de Daniel Bourrion (et Roxane Lecomte), de Juliette Mézenc (et Stéphane Gantelet), d’Anne Savelli (et de l’ensemble des auteurs invités à écrire avec elle) sont particulièrement concernés, et ils méritent particulièrement votre attention.

Accordez leur le temps, mais aussi l’espace dont ils ont besoin pour vivre. Or, l’espace est au cœur de leurs écritures : celui de la ville qui nous happe ou qui nous soûle, celui d’un pays que l’on traverse de part en part dans un road movie professionnel et amoureux, celui d’une usine dans laquelle on fait la découverte de l’entrée dans l’âge adulte, celui de la Méditerranée dépliée entre réel et virtualités, et celui élastique de ces lieux où l’on peut lire, écrire. Sans oublier l'espace végétal et L'intelligence des fleurs, sans qui nous ne sommes rien, avec la poursuite du cycle de Maurice Maeterlink en réédition numérique.

À présent que les librairies ont rouvert, et sachant que notre site est toujours actif (voir par ailleurs l'encadré ci-dessous pour l'évolution des commandes sur le site), lire en juin, on le peut. On se souvient même d’un slogan passé au Panthéon des slogans il y a quelques années : lire en short. Fort heureusement, on peut aussi lire en long (et en travers), et même en longueur : Notre vie n’est que mouvement (de Lou Sarabadzic, à paraître le 3) et Les Atlantes (de Charles Lomon et Pierre-Barthélémy Gheusi, à paraître le 17) sont certainement des récits d’envergure. Dans le premier, sous prétexte de revivre dans notre monde présent le célèbre voyage de Montaigne immortalisé dans son Journal de voyage en Italie par la Suisse et l'Allemagne, Lou Sarabadzic (que l’on vous invite à retrouver le 3 juin à 20h pour le lancement dématérialisé du livre via Facebook live, voir ci-dessous) interroge le voyage sous toutes ses formes, et notre rapport à lui dans une époque déformée par le tourisme de masse, la consommation à outrance ou l’impact écologique lié aux modes de transport utilisés. Quant à la place de la femme dans le récit de voyage, et le voyage tout court, elle est bien sûr centrale : comment voyager quand on est une femme seule, quelle place trouver dans un monde façonné par et pour les hommes ? Dans le second, c’est un monde englouti qui s’offre à nous : avec Les Atlantes, dernière parution en date de notre collection ArchéoSF, découvrez l’un des premiers romans de Fantasy épique, précurseur de tant de célèbres titres figurant parmi les grands noms du genre (ConanLe Seigneur des anneaux et bien d’autres), qui se propose un retour aux temps légendaires d’Atlantis et des Atlantes, rien que ça.

Dans les deux cas, il s’agit de réinterroger le passé à la lumière du présent, et ça ressemble tout à fait à une entreprise cruciale en cette période d’incertitude quant à nos destinées futures.

D'ici-là, où que vous soyez (et quand), prenez soin de vous,

toute l’équipe publie.net

À paraître très bientôt...





Nos conditions de commande sur le site évoluent

  • La promotion sur les abonnements a pris fin, mais l'abonnement tarif réduit est bien sûr toujours proposé pour les étudiants et demandeurs d'emploi (de même que l'abonnement de soutien).
  • Devant le succès de notre opération frais de port à 1€ qui s'est terminée cette semaine, nous avons décidé de la généraliser pour toute commande de deux livres ou plus (offre valable hors envois internationaux). Les commandes pour un livre sont proposées avec frais de port habituels, type Lettre verte.

Printemps qui se prolonge :

La ville soûle, de Christophe Grossi...

 

Quel est le nom de cette ville qui brûle en moi ?

Dans ce récit qui procède par fragments, où les voix convergent et se complètent, une galerie de portraits se construit. Une nouvelle carte apparaît, faite d’itinéraires réels ou imaginaires, le long desquels les absents hantent les vivants. Et chaque trajectoire prend la forme d’un possible soubresaut.
La ville soûle n’est pas un récit de voyage au sens propre : c’est une métamorphose.

224p., 18€ / 5,99€

Portrait de ville, cette ville soûle est aussi une rêverie amoureuse en forme de fleuve, qui dessine des trajectoires en quête d'un profil d'équilibre. (...) Beau et touchant.L'espadon

...et réédition de Va-t'en, va-t'en, c'est mieux pour tout le monde

 

Pendant un an, le narrateur sillonne les routes et visite les librairies comme représentant pour le compte d’un éditeur indépendant, le plus souvent en musique.

Road-trip intime et professionnel prolongé par les photos de Nathalie Jungerman comme autant d’horizons possibles, Va-t’en, va-t’en, c’est mieux pour tout le monde est une aventure littéraire doublée d’une réflexion sur les conditions de diffusion (et de dispersion) de la littérature aujourd’hui.

152p, 14€, 4,99€

Un road-trip comme un long poème, sensible à la blessure et habité de littérature.Corinne Amar, FloriHebdo

Des étés Camembert, de Daniel Bourrion
& Roxane Lecomte

 

Comment s’opère la rencontre de chacun avec le monde du travail ? Jeune, à quoi se destine-t-on, et qui se voit-on devenir ? Comment se fabrique le camembert industriel ? Vaut-il mieux l’ignorer ? Qui ne s’est jamais dit un jour, et si je travaillais dans une fabrique de camembert ? Personne, assurément.
Dans ce récit autobiographique aussi fulgurant que décalé, Daniel Bourrion raconte sa découverte du travail à la chaîne et son entrée soudaine dans l’âge adulte.Images de Roxane Lecomte120p, 12€, 5,99€

Quelle écriture ! Un récit coup de poing, tout en retenue, sobrement descriptif.Les notes

Le Journal du Brise-lames,
de Juliette Mézenc & Stéphane Gantelet

 

Le Journal du brise-lames est un poème épique dit à des tétrapodes. Le Journal du brise-lames est un jeu vidéo unique réalisé par Stéphane Gantelet donnant à voir respirer le Journal du brise-lames, dont l’accès est inclus dans l’achat de ce livre. Matière vivante prise dans un incessant va-et-vient qui évoque autant le rythme des marées que le circuit du sang dans un corps humain, cette œuvre hybride ne cesse de s’incarner et se réincarner sous la forme de ces coulées de mots qui ne coagulent pas dont seule Juliette Mézenc a le secret.
160p, 15€, 9,99€, 5,99€

Une impression de bout du monde entre eau, ciel et terre.Les notes

Des Oloés : Espaces élastiques où lire où écrire,
d'Anne Savelli

 

Dans ce livre, Anne Savelli interroge à la fois ses propres pratiques créatives (comment se consacrer à la littérature quand on est perpétuellement en mouvement ? ) et la possibilité de faire de l'écriture, domaine de la solitude par excellence, un territoire du commun.

Avec la participation de Thierry Beinstingel, Pierre Cohen-Hadria, Virginie Gautier, Maryse Hache, Olivier Hodasava, Christine Jeanney, Pierre Ménard, Juliette Mézenc, Franck Queyraud, Joachim Séné et Lucien Suel.

144p, 14€, 5,99€

Des lieux où s'attacher, se concentrer, se laisser distraire ; s'alléger, se lester, jouer des dimensions.Pierre Ménard

L'intelligence des fleurs, de Maurice Maeterlinck

 

Vous trouverez dans notre catalogue l'incontournable La vie des abeilles, de Maurice Maeterlinck, qui inaugure un cycle important de l'œuvre de l'écrivain belge. Dans ce premier opus, Maeterlinck, décortique notre société via celle des abeilles, de son organisation sociale, et du rapport qu'ont ces insectes avec le monde qui les entoure. Dans ce deuxième opus, nous partons à la découverte de la société des fleurs, et, toujours à travers elle, de la nôtre.

Numérique uniquement, 1,99€

Agenda

 

Rendez-vous le 3 juin à 20h pour un lancement du livre via Facebook Live : Lou Sarabadzic présentera son projet et le livre qui en a découlé, en lira quelques extraits, et répondra à vos questions (messages via la page Facebook dédiée, par message privé ou tout simplement en direct en commentaires sur le Live). On vous espère nombreuses et nombreux !https://www.facebook.com/events/610301596360722/

Revue de presse

La ville soûle

De trajectoires en échos, [Christophe Grossi] brosse le portrait de la ville entendue et fantasmée, pliée et traversée.L'espadon

Écouter également la chronique de Nicolas Delescluse pour son émission Paludes 

Va-t-en, va-t-en, c'est mieux pour tout le monde

Partir, c’est écrire, c’est aimer pour ne pas se sentir mourir, même si ça doit finir un jour.

Corinne Amar, FloriHebdo

Écouter également la chronique de Nicolas Delescluse pour son émission Paludes

L'homme heureux

Si MrRobot rencontrait Nathalie Sarraute à la médiathèque Elsa Triolet, évoquant l'infra-ordinaire des câbles, du racisme et du sexisme, de la virilité-fibre-optique par laquelle ne passe aucune lumière d'intelligence, ça pourrait donner ça : L'homme heureux.

Lucien Raphmaj, via Twitter

L'épaisseur du trait

Un mélange de poésie et de fantastique au service d’une écriture rare.

Hugues Robert, Librairie Charybde

Une épidémie

Le narrateur d'Une épidémie de Fabien Clouette vit, erre, aime, écrit dans une ville-citadelle battue par les vents et décimée par une peste indistincte. Le récit est servi par un style sec, et marqué par une mélancolie existentielle.

Liber, via Twitter

Un avant-goût de la rentrée
(et au-delà)