[REVUE DE PRESSE] Entretien entre Antonin Crenn et Velimir Mladenović à retrouver dans la Nouvelle Quinzaine littéraire 5 avril 2019 – Publié dans : La revue de presse – Mots-clés : ,

Antonin Crenn est à l'honneur dans le dernier numéro de la Nouvelle quinzaine littéraire. Merci à Velimir Mladenović ainsi qu'à la rédaction de la Quinzaine qui nous ont autorisés à en reproduire un extrait sur notre site. Le reste de l'interview est à retrouver dans La Nouvelle quinzaine littéraire, en kiosque ou sur le web.

Velimir Mladenović Dans L’Épaisseur du trait, vous avez réenchanté ce thème du passage à l’âge adulte, à travers le personnage nommé Alexandre. Pourriez-vous évoquer ce qui anime Alexandre ?

Antonin CrennJ’avais envie de situer ce récit dans un quartier de Paris précis, et important pour moi. Par ailleurs, j’ai une manie : je passe des heures à me promener dans des plans de ville, sur le papier, avec le même plaisir que celui que j’éprouve à parcourir les villes elles-mêmes. Alors, la vie de mon personnage est devenue une sorte de métaphore : il habite, non pas vraiment dans son quartier, mais dans le plan en deux dimensions de celui-ci. C’est rassurant (car c’est plus facile à appréhender que le monde réel), mais ça devient peu à peu oppressant. Il éprouve donc la nécessité de s’échapper. Et c’est ce qu’il va faire, en découvrant un autre lieu, et surtout en découvrant des sensations physiques nouvelles dans ce lieu. En fait, tout le livre pourrait tenir dans cette phrase : il comprend qu’il est « un corps dans un espace ». C’est mon éditeur qui m’a aidé à réaliser que mon projet était véritablement celui-ci : montrer un jeune homme qui fait l’expérience de son propre corps, de sa sensualité, et de la place de son corps dans son environnement. Il apprend à se connaître. En ce sens, il fait ce que nous faisons tous quand nous grandissons. Si c’est cela, devenir adulte, alors L’Épaisseur du trait est effectivement une variation sur ce thème.