[NOUVEAUTÉ] La crise, de Joachim Séné 11 octobre 2017 – Publié dans : Notre actualité – Mots-clés : ,

En 2010, Joachim Séné écrivait La crise. Bien évidemment, elle est toujours là. On la rencontre un peu partout, il suffira de lever la tête. Presse, journaux télé, flux d'actualité, annonces gouvernementales... Jusque dans nos livres (lire absolument sur ce sujet le Journal de la crise de Laurent Grisel, dont le prochain volume paraîtra en début d'année prochaine, ou encore l'étonnant et hypnotique Je paie d'Emmanuel Adely, publié l'an dernier par Inculte).

Ecrire ici que ce texte est plus que jamais d'actualité, c'est un peu participer à ce mensonge collectif (et confortable ?) qui voudrait que cette crise, précisément, en soit une. Limitée dans le temps. Avec un début, une fin. Mais la crise, c'est comme l'état d'urgence. C'est permanent. Dans ce livre de Joachim Séné, la crise est subvertie pour servir de matière littéraire à deux temps. D'abord, celui de la catastrophe qui n'en finit plus de se répéter sur le dos de celles et ceux qui la subissent. Ensuite, celui de l'après, la vision post-apocalyptique d'un futur plus que jamais à notre portée : c'est par ces fragments détournés de Perec, ces Je ne me souviens pas que s'achèvera le texte, ainsi complété dans cette nouvelle édition.

Pour l'occasion, ce livre, nous l'avons publié dans le petit format poche qui va si bien aux expérimentations brèves issues des galaxies du web (le même que le Millimètre de François Bonneau ou Signes cliniques de Christine Jeanney). Il tient dans la main ou dans le poing levé (quand il se lèvera). On dans la poche pour l'emmener partout, le prêter facilement, le transmettre à d'autres pour pratiquer le bookcrossing et la boîte à dons de toutes les bibliodebouts d'aujourd'hui et demain. À votre tour de vous laisser séduire :  la crise c’est chaque fin de moi(s).

 

La crise est partout, tout le temps. Dans les écrans de nos flux d’information en continu, dans les journaux, dans la parole surveillée des passants se rendant au travail — quand ils en ont encore un. On la retrouve taguée sur un mur de la ville, comme dans ce cri qui a motivé l’écriture de ce livre : la crise c’est chaque fin de moi(s).

À la fois drôle et glaçant, micro journal du temps qui passe, exploration par la langue d’une situation brutale, anticipation politique et poétique, roman fragmentaire frénétique, La crise, suivie du postapocalyptique Je ne me souviens pas, est un remède contre tous les éléments de langage désespérants de notre époque.

À la manière d’un pirate informatique, Joachim Séné fait œuvre d’insoumission littéraire.

L'écriture de Joachim Séné est courte et rapide, elle devient de plus en plus incisive, de plus en plus piquante à mesure que la crise s'approfondit.  (Livr' et vous)

On termine la lecture et on a envie de dire merci. Merci à l’auteur de mettre des mots sur ce monstre qu’est la crise. Merci à l’éditeur de nous proposer ces textes.

(Tu lis quoi)

Savoureux et salubre.

(Brigetoun)

144 pages (petit format)
ISBN papier  978-2-37177-496-4
ISBN numérique 978-2-8145-0304-5
12€ / 2,99€

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